Les fameux « Gravel Garden » anglais. Beth Chatto, une jardinière de Colchester, imagine ce type d’aménagement dans les années 60.

Les principes techniques

L’idée est de créer un environnement confortable  pour les végétaux en jouant sur les propriétés thermiques et hydriques d’une couverture de cailloux posée sur le substrat de plantation. En effet, le gravier se réchauffe plus vite que la terre, accélérant la germination et la croissance des plantes. Et parallèlement, l’humidité est maintenue sous cette couche chaude, comme à la manière de n’importe quel paillis. Du coup les végétaux ont toutes les conditions pour donner le meilleur d’eux-mêmes.

Cliquez ici pour voir un jardin de gravier que j’ai créé. Il illustre bien le jeu des contrastes entre végétaux et minéraux. Contraste des matières, des couleurs et des caractères statiques et mouvant. Rien de plus saisissant que l’ondulation des graminées et des vivaces volubiles sur un fond de gravillon. Le contraste, c’est la clé de la beauté de ce type de jardin.

 

Déclinaisons

Ce type de jardin se prête tout particulièrement à la mise en oeuvre d’un jardin en mouvement. Le concept, mis au point par Gilles Clément, repose sur l’idée de laisser les plantes se ressemer là où elles le souhaitent, et à sélectionner ensuite les semis pour ne garder que ceux qui sont positionnés judicieusement.

Les fleurs de cette façon « circulent » dans le jardin au grès de leur reproduction. C’est ainsi que l’aménagement évolue au cours du temps, partition à 4 mains entre les végétaux et le jardinier. Mais ceci fera l’objet d’un article à part entière, un jour, dans ce blog.

En attendant, vous pouvez toujours aller écouter et regarder les merveilleux cours que Gilles Clément a donné au Collège de France. Ce botaniste, entomologue et humaniste mérite une très grande audience.